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La Cantine d'Agnès
1 avril 2007

Week-end des Rameaux

Hier, après une grasse matinée bien méritée, nous sommes allés visiter le Tiroler Volkskinstmuseum, musée des arts et traditions populaires du Tirol.
Tout d'abord, nous avons visité la Horkirche, église de la cour, où trône le tombeau de l'empereur Maximilien Ier de Habsbourg, entouré de statues de bronze plus grandes que nature. Encore une fois, un monument de démesure ! Les bronzes et les bas-reliefs en albâtres sont extraordinaires de précision et de minutie. Le site internet est très détaillé (et en français !). Je vous y renvoie : http://www.hofkirche.at/fr/ Parmi les "ancêtres" de Maximilien, il est amusant de trouver Arthur, roi d'Angleterre, et Théodoric, roi des Goths, avec des armures très stylisées. On y trouve aussi le tombeau d'Andreas Hofer, héros du Tirol, qui a appelé au soulèvement contre Napoléon en 1809, et a été fusillé en 1810 à Mantoue. http://fr.wikipedia.org/wiki/Andreas_Hofer

Pour visiter la Hofkirche, on passe par le cloître du couvent des Franciscains, qui abrite désormais le musée. Ce cloître est très agréable, très paisible. Il abrîte une collection de traineaux des 18èmes et 19èmes siècles. Certains sont de véritables oeuvres d'art. Une exposition temporaire consacrée aux carnavals tiroliens, avec en particulier quelques photos en noir et blanc. En fait, les coutumes et les costumes sont très différentes d'une vallée à l'autre, d'un village à l'autre. Les personnages que nous avons vus à Absam ne sont pas les mêmes que ceux de Telfs ou d'Imst par exemple, qui ne sont qu'à quelques dizaines de kilomètres.

Il y avait aussi quelques salles consacrées à des crèches tyroliennes. Comme en Provence, le Tirol a une forte tradition de crèches artisanales. Certaines représentent des paysages alpins, avec chamois, mineurs, paysans etc... D'autres sont orientalisantes, avec chameaux, palmiers et danseuses. Réalisées en papier, en bois, en cire... certaines sont très anciennes et datent du 17ème siècle.

Nous avons ensuite visité le musée proprement dit. Ses collections sont extrêment riches. Elles couvrent tous les moments de la vie quotidienne, du travail, de la fête. Le musée commence par des maquettes de fermes, comme on peut encore en voir. Au premier étage, un fronton de chalet a été déposé et reconstruit. Le plus impressionnant est la collection de Stuben. Il s'agit de pièces entières (salle de séjour), qui ont été collectionnées dans tout le Tyrol (Sud-Tyrol, désormais en Italie, compris). Ces pièces étaient entièrement en bois, parfois très travaillé. La particularité de ces pièces est d'avoir un foyer fermé : poële en céramique ou en terre, dont l'approvisionnement se faisait dans une autre pièce. Certaines datent du 16ème siècle, et la majorité étaient utilisées/habitées jusqu'au début du 20ème siècle.
Le reste des collections est plus "classique", mais tout autant intéressantes et très variées. En vrac : meubles, serrures, rouets, fuseaux, métiers à tisser, peignes à carder, vaisselle, tabourets à traire, costumes, armes, instruments agricoles, objets religieux... Ce musée a un double intérêt : les objets en soi et leur variété extraordinaire, ainsi que la maîtrise technique et artistique qui a prévalu à leur fabrication. Et bien sûr... les Stuben ! http://www.tiroler-volkskunstmuseum.at/ (traduit en anglais).

Nous nous sommes ensuite un peu promenés en ville, avons pris le soleil en terrasse, puis nous sommes offerts un dîner dans un restaurant indien, particulièrement bon. Nous y retournerons, c'est sûr.

Ce matin, je suis allée à la messe à la chapelle d'à côté. Je n'y vais pas souvent... L'allemand ne me motive pas beaucoup (mais généralement, l'office dure 30 mn). Et puis... comment résister à l'appel des cloches ;)
Au Tyrol, on n'utilise pas que des rameaux de buis, comme en Ile-de-France. Les familles avaient préparé des bouquets de buis et d'autres plantes en bourgeons, décorés avec des rubans et des bretzels faits maison, le tout accroché à des perches plus ou moins hautes. Les plus grandes devaient faire 3 mètres. Après la bénédiction en plein air, a eu lieu une procession, en musique (une petite fanfare), puis la messe a été dite. Les enfants avaient préparé un jeu scenique chanté mettant en scène la passion (mystère). L'église était pleine (mais l'an dernier à Pâques, on devait être dix !) et..... il a suffit d'une heure pour le tout, bénédiction et procession comprises !

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