Vengeance !!!
La galette des rois ou trésor gastronomique du nord de la France... Même en se levant très très tôt, impossible à trouver à Innsbruck (d'autant plus que les boulangers sont fermés les jours fériés, comme les dimanches).
Donc... pas de mystère, il fallait réussir une pâte feuilletée... De quoi donner des sueurs froides à toute cuisinière chevronnée qui ne détient pas le savoir-faire ancestral !
Après des mois d'études de la recette (technique, technique... si, si, je vous jure, ça fait très longtemps que ça me trotte dans la tête), et bien... je me suis lancée. Et je suis plutôt fière de moi, pour une première tentative ! Je vous laisse juger :
Il s'agit ici d'une pâte demi-feuilletée (c'est-à-dire poids beurre = moitié poids farine, contrairement à la pâte feuilletée qui contient autant de beurre que de farine) ou pâte à galette.
Finalement, ce n'était pas si compliqué. Il faut juste s'approprier la technique et la respecter scru-pu-leu-se-ment.
Je vous fais grâce de la recette (à moins qu'on ne me la réclame, héhé !).
En Autriche, pas de galette ni de fève, mais les enfants du catéchisme quêtent de maison en maison, par groupes de quatre, habillés en rois mages, généralement accompagnés d'un adulte. On les appelle les Sternsinger, "chanteurs à l'étoile". Les enfants chantent, l'argent est récolté pour des bonnes oeuvres (catholiques bien entendu). Une sorte d'anti-Halloween. Autre continent, autres moeurs : on ne réclame pas des bonbons sous la menace d'un sortilège, mais on quête pour les bonnes oeuvres et en "échange", la maison est bénie pour l'année. On inscrit alors à la craie sur le linteau C-M-B-09 pour Caspar, Melkior, Baltazar 2009 (et oui, on recommence tous les ans, comme la galette !).
Lorsque nous sommes arrivés à Innsbruck, nous nous étions d'ailleurs demandé la signification de ces inscriptions : dératisation ?, peste noire ?, relevé des compteurs ?, décompte des votes aux dernières élections ? (Obama ou Haider ?) Nous étions un peu loin du compte !
(et pour être parfaitement honnête, ma deuxième galette était moins, comment dire..., moins feuilletée ! Mais je réessairai, c'est sûr !)